Cette question est fréquente et mérite d’être éclaircie.
Le premier point, c’est qu’on ne perd pas son nom de famille lorsque l’on se marie.
L’article 225-1 du Code civil permet aux deux époux de porter le nom de l’autre mais seulement à titre d’usage.
D’ailleurs, cela concerne aussi bien le mari que la femme même si, en pratique, il est encore fréquent que cela soit cette dernière qui utilise à titre d’usage le nom de son époux.
Le second point concerne la situation en cas de divorce : qu’advient-il du nom porté à titre d’usage par l’un ou l’autre des époux ?
Le principe est posé par l’article 264 alinéa 1 du Code civil : « A la suite du divorce, chacun des époux perd l’usage du nom de son conjoint »
Autrement dit, en principe, à partir du moment où on est divorcé, il n’est pas possible de continuer à utiliser le nom de l’autre à titre d’usage.
L’article 264 al. 2 réserve toutefois deux exceptions.
D’une part, l’un des époux pourra continuer à utiliser à titre d’usage le nom de l’autre dès lors que ce dernier a exprimé son accord.
D’autre part, et à défaut d’accord en ce sens entre les époux, celui qui souhaite continuer à utiliser le nom de l’autre devra solliciter et obtenir l’autorisation du juge.
Pour cela, il lui faudra démontrer que la conservation de l’usage du nom de l’autre présente un « intérêt particulier pour lui ou pour les enfants ».
Par exemple, l’un des époux pourrait avoir intérêt à conserver l’usage du nom de l’autre s’il s’est fait connaître professionnellement sous ce nom.
Bien entendu, le juge dispose d’un pouvoir d’appréciation et peut tout à fait refuser cette autorisation.
Pour plus de renseignements, contactez-moi !
David CORVEE, Avocat au Barreau de PERIGUEUX.